28 Juin 2010
LA RETRAITE SE VIT : tous les arguments ici.
12 avril 2010
Au-delà de toute polémique
116000 Euros, c’est 110 mois de ma retraite soit l’équivalent
de 9années de versements du régime
général.
On peut dire aussi que c’est le montant que verserait la
CRAM à 9 retraités pendant 1 an.
Certes on vous dit que M.JOYANDET n’est pas le plus dépensier de nos ministres. Tant mieux !
Mais imaginons, imaginons seulement que les 30 ministres du gouvernement
n’utilisent ne serait ce qu’une fois par an un jet privé à titre tout à fait exceptionnel,
çà coûte tout de même :
116 000 euros
x 30 = 3 480 000 euros
De quoi payer la pension de
276 retraités pendant 1 an
Tout çà pour une
réunion de quelques heures (dont l’objet n’est pas en cause) parce que le
lendemain, il faut être au conseil des ministres qui planche sur la réforme..
des retraites justement
J’en entends déjà me dire « qu’est ce que tu peux être mesquin tout de même » !
Ouais, peut être…
N’empêche que 30 longs vols de moins par an, çà ferait du
bien à la planète et tellement plaisir à M HULOT.
Bernard Couqueberg
Retraité CGT de Belfort
09 avril 2010
Retraite :
répartition et
capitalisation n’ont pas les mêmes valeurs
Le
débat sur les retraites relève des grands sujets
de
société et doit être traité
comme tel jusque dans ses aspects financiers. Le
régime actuel par répartition, fondé
sur une morale de la solidarité,
bénéficie
d’un financement lui-même solidaire, en
dépit de ses limites qui justifient sa
rénovation. Il faut mesurer toute la valeur de ce pacte
social, il y a du
communisme en son sein. Chaque génération a droit
à une retraite dans la mesure
où elle l’a assurée à la
précédente et où elle permet
à la suivante d’accéder à
l’éducation et à l’emploi.
Celle-ci à son tour doit assurer la relève et
financer la retraite de ses ascendants. Ce contrat social exprime aussi
la
solidarité de la communauté de travail
vis-à-vis de chacun de ses membres,
celle de la nation à l’égard de ses
différentes composantes.
Cette
philosophie du partage a été imposée
à la grande
bourgeoisie et à ses représentants, et ces
derniers ne l’ont jamais vraiment
acceptée. Ils ont toujours rêvé
d’un dispositif qui leur rapporterait. Dans
capitalisation n’y a-t-il pas
« capital »
?
Cependant, contrairement aux apparences, dans cet autre
système, les ressources
dégagées par les actifs pour leur retraite future
ne sont pas
« capitalisées » dans
un coffre pour être ressorties la vieillesse
venue. Ce sont toujours les actifs du moment qui financent les
retraites du
moment. Contrairement à la répartition
où le transfert est direct, dans la
capitalisation, un tiers sert d’intermédiaire
entre les générations
:
les marchés financiers. Et cela change tout.
L’activité
des descendants a alors pour les ascendants une
fonction de rapport. Pour que leurs parents à la retraite
disposent de
ressources, leurs enfants en activité doivent par leur
travail se plier aux
canons de la rentabilité financière. À
l’opposé du lien solidaire, ce second
système repose sur le jeu de la concurrence et de la guerre
de tous contre
tous. Pour valoriser leurs actifs, les fonds de retraite doivent faire
preuve
de discernement, choisir les
« champions », ceux qui vont
être
capables d’écraser les autres, de capter le
maximum de richesses créées au
détriment de l’emploi et des salaires.
C’est
ainsi que l’on en est venu à cette aberration,
avec des
fonds de pension exigeant de leurs placements des rendements
à deux chiffres
alors que la croissance se traînait. La différence
n’a pu être obtenue que par
un énorme détournement de richesses et au prix de
convulsions dévastatrices.
Car on l’oublie trop souvent que cette financiarisation des
liens
intergénérationnels dans les pays anglo-saxons a
joué un rôle dans la montée du
soufflet spéculatif et dans la crise. La capitalisation
c’est la guerre, c’est
aussi le risque. Pour les ascendants et les descendants.
19 mars 2010
On ne bat pas en retraite !
Les
attaques contre la retraite se multiplient depuis des années.
« Réformes » après « réformes », les retraités vivent de
moins en moins bien avec leurs pensions, les salariés, les jeunes se demandent
s’il y aura pour eux une vie après la vie professionnelle. Du « travailler
plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy ne reste plus que
« travailler plus », les heures supplémentaires, le dimanche, le
lundi de pentecôte, les 35h dans le collimateur et maintenant la retraite à 62,
65 et pourquoi pas 70 ans ? Malheureusement, Martine Aubry au nom du Parti
socialiste et Daniel Cohn-Bendit viennent de céder en ouvrant cette
possibilité. Une « première » inadmissible à gauche.
Le
système de retraite par répartition en France consiste à faire payer les
générations actives pour financer les pensions des personnes à la retraite.
Cette solidarité inter-générationnelle, construite depuis 70 ans, est un
remarquable symbole de notre système social.
Avec l’augmentation de l’espérance
de vie, et les départs massifs à la retraite de la génération du baby boom, la
question du financement des retraites se pose. Il existe plusieurs manières de
résoudre le problème.
Les
fausses solutions de la droite et du MEDEF Depuis maintenant de longues années,
la droite veut nous faire croire qu’il n’y a que trois solutions :
1-
réduire le niveau des pensions.
2- augmenter les cotisations.
3- repousser
l’âge de la retraite.
Tout cela en allégeant les charges patronales, c’est à
dire, entre autres, leur participation à la retraite de toutes et tous.
Résultat, on vit moins bien et déjà la prolongation des études, la
généralisation des emplois précaires et l’accès tardif à un emploi stable, se
traduisent souvent en fin de carrière par l’impossibilité d’atteindre les 160
trimestres validés à 60 ans. Ces mesures, outre qu’elles constituent une
régression sociale jamais vue dans notre pays, ne sont en aucun cas des
solutions. Il est malheureux de voir le Parti socialiste leur emboîter le pas,
en déclarant par la voix de Martine Aubry « qu’on va aller très
certainement vers un âge légal de départ à la retraite à 61 ou 62 ans. ».
Des
propositions pour financer les retraites
Les véritables pistes de financement
des retraites sont à trouver ailleurs. Mais pour cela, il faut avoir le courage
de s’attaquer au capitalisme financier et d’affronter ceux qui le servent ou en
profitent.
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Depuis
30 ans, les salariés français ont augmenté leur productivité, et donc la
richesse produite par notre pays, d’une manière considérable. Ils sont, avec
les américains, les travailleurs les plus productifs de la planète.
Malheureusement tous ces gains de productivité, toute cette richesse
supplémentaire produite ont été captés, détournés vers la finance aux profits
des actionnaires et des fonds spéculatifs.
L’une
des premières pistes pour financer les retraites passe par imposer, au
patronat, de taxer le capital. Particulièrement la finance qui ne participe pas
aujourd’hui à la solidarité nationale. Au contraire, elle la détruit.
Le
second moyen de financement des retraites consiste à avoir le courage de
supprimer les 30 milliards d’exonération de cotisations sociales dont
bénéficient les entreprises. Ces cadeaux au patronat n’ont créé, ni sauvé aucun
emploi, pire ils ont permis aux entreprises de mobiliser des capitaux pour les
exporter afin de financer leurs délocalisations. Ces 30 milliards permettraient
de boucher largement le déficit de la branche retraite de la sécurité sociale
qui était de 7,7 milliards en 2009.
Le
troisième moyen pour assurer la pérennité de notre système de retraite par
répartition consisterait à prendre toute les mesures nécessaires pour assurer
le plein emploi et de bons salaires : instauration d’un système de
sécurité-emploi-formation, mesures de protection contre le libre échange
sauvage pour encourager la convergence des modèles sociaux vers le haut,
dévaluation de l’Euro face au dollar.
La véritable cause des déficits actuels
des caisses de retraite est le produit du défaut de cotisations sociales dû au
chômage de masse et au blocage des salaires.
Voilà
des propositions qui permettraient de :
● Restaurer le droit pour tous à
la retraite pleine et entière à 60 ans avec 37,5 annuités.
● Donner le droit au
départ anticipé à partir de 55 ans pour celles et ceux qui ont commencé à
travailler tôt et/ou ont été astreints à des travaux pénibles.
● Prendre en
compte pour le calcul de la retraite des années d’études et de formation à
partir de 18 ans.
Ce sont
ces avancées que doit porter toute la gauche, en soutien des mobilisations
sociales, dans les échéances électorales et dans les institutions
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15 mars 2010
Un rendez-vous capital sur les retraites
Dans une interview accordée au Monde, fin
2009, François Fillon déclare que le gouvernement « ouvrira le débat
sur les retraites en 2010 ». Il ajoute : « Nous prendrons
des décisions. Nous poursuivrons l’effort de maîtrise des dépenses
d’assurance-maladie. Nous avons à peu près les solutions pour maîtriser les
dépenses de l’Etat. […] Il faut que chacun regarde ce qui se passe dans le
monde. Notre principal concurrent, c’est l’Allemagne, qui perd beaucoup moins
de parts de marché au profit de l’Asie ».
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« Ce qui se passe dans le monde »,
c’est donc que le capitalisme français y est en difficulté, notamment face à
son principal concurrent européen : l’Allemagne. D’où l’acharnement du
gouvernement contre tout ce qui fait obstacle à la rentabilité du capital, sur
le plan intérieur. Nos conquêtes sociales sont devenues incompatibles avec le
système capitaliste. Et pour la quatrième fois en moins de 20 ans, la droite
prépare une contre-réforme drastique de notre système de retraites.
D’ici 2012, la durée de cotisation requise
pour l’obtention d’une retraite à taux plein passera de 40 à 41 ans (164
trimestres). Prévue dans la contre-réforme Fillon de 2003, cette mesure a été
confirmée en janvier 2009. Cependant, le Conseil d’Orientation des Retraites
(COR) estime que malgré ce nouvel allongement de la durée de cotisation,
l’équilibre du système ne serait toujours pas garanti, à terme. Le COR, dont le
Président est nommé en Conseil des Ministres, en est à son sixième rapport. Or,
qu’y préconise-t-il ? Selon le COR, l’équilibre du système de retraites
serait atteint, en 2020, par une augmentation de la durée de cotisation à
l’assurance-vieillesse (42 annuités en 2020) ou en agissant sur l’un – ou
plusieurs – des 3 leviers d’action possibles :
1) Le relèvement de l’âge moyen de départ en retraite.
2) L’augmentation du taux de prélèvement, pour la retraite.
3) La diminution du montant des pensions.
Des
parlementaires ont demandé au COR
d’étudier différents scénarios pour le
calcul des retraites, à l’avenir. Mais
s’ils s’affichent, devant les caméras, comme les
défenseurs du système de
retraites « par répartition » – que
nos aînés ont arraché à la classe
dirigeante, en 1945 –, ils indiquent en même temps au COR
d’autres pistes à
suivre : le « régime par points » et
le « régime
notionnel ».
Dans les deux cas, ces régimes seraient à
« cotisations définies », contrairement à nos régimes de retraites
actuels, qui sont à « prestations définies ». Actuellement, le
montant des droits à la retraite est proportionnel au salaire d’activité, et le
régime s’engage à financer les droits ainsi déterminés, quelles que soient les
évolutions de la démographie, de l’emploi et des salaires. A l’inverse, dans
les régimes « par points » ou « notionnel », le montant des
cotisations apportées au régime fixe les limites du montant des pensions qui
seront versées. En d’autres termes, le niveau des droits à la retraite fluctue
au même rythme et dans les mêmes proportions que le niveau des ressources,
auquel il doit s’ajuster en permanence.
Avec la retraite par points, l’accumulation
se fait sous forme de points, comme dans les régimes ARRCO – AGIRC ou IRCANTEC.
Le montant de la pension s’obtient en multipliant le nombre total de points
acquis par la valeur en euros du point, à la date du départ à la retraite.
L’équilibre est donc automatiquement obtenu en jouant sur la valeur – variable
– du point. Mais le calcul se baserait sur l’ensemble de la carrière, et non
plus sur les seules 25 meilleures années. Cela comprendrait, par exemple, les
périodes de chômage ! La conséquence immédiate en serait une diminution
sévère de la grande majorité des pensions.
Avec le régime « notionnel »,
l’accumulation se fait sous forme de capital « virtuel » –
« virtuel » puisque le régime fonctionnant encore en répartition, le
montant des cotisations est immédiatement reversé sous forme de pension. Lors
du départ à la retraite, ces droits cumulés seraient transformés en
pension : le montant de la pension annuelle est obtenu en divisant le
capital virtuel par l’espérance de vie moyenne du salarié à l’âge où il prend
sa retraite. Ainsi, plus la durée de vie moyenne s’allonge, plus la pension
moyenne est réduite, puisque les « droits acquis » sont répartis sur
un plus grand nombre d’années. On aura donc tout intérêt à mourir jeunes !
En juin dernier, devant les parlementaires
réunis en Congrès, à Versailles, Nicolas Sarkozy a annoncé « un
rendez-vous capital » sur les retraites. Il a annoncé que d’ici l’été
2010, « tout serait mis sur la table », à commencer par l’âge de la
retraite et la durée des cotisation. Nous comprenons qu’une nouvelle régression
du système de retraites par répartition est un rendez vous important pour le
Capital, que Sarkozy et ce gouvernement défendent avec beaucoup d’énergie.
Pendant
que le gouvernement verse des
milliards d’euros dans les caisses des banques et des
multinationales, il
prétend que « l’équilibre »
du système des retraites n’est pas assuré
– et que les travailleurs doivent payer l’addition !
Le capitalisme ne
tolère même plus les quelques avancées sociales que
les générations précédentes
de salariés ont gagnées. La CGT a déjà
annoncé des mobilisations contre cette
nouvelle agression de la droite au pouvoir. Aucune
« concertation »,
dans ce domaine, ne doit être engagée avec le
gouvernement. Il faut refuser
toute nouvelle régression de notre système de retraites
– et lutter pour son
amélioration. Pas de départ à la retraite
après 60 ans ! Des retraites
décentes pour tous ! Aucune pension ne doit être
inférieure au SMIC !
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