Dette Publique et Déficit
Le recours à l'emprunt par l'État, qui pouvait se concevoir
lorsque la monnaie était représentative d'une certaine quantité de métal (or ou
argent) et qui à certains moments pouvait manquer dans les caisses de l'État,
n'a maintenant plus aucune justification depuis que la monnaie est totalement
dématérialisée.
Depuis 1973, sous Georges .Pompidou, (ancien directeur
général de la banque Rothschild ) la France s'est interdite de créer la monnaie
dont elle a besoin pour combler ses propres déficits, que ce soit en
fonctionnement (salaires et retraites des fonctionnaires, loyers, etc.) ou en
investissements pour son développement (écoles, routes, ponts, aéroports,
ports, hôpitaux, bibliothèques, etc..) mais s'est obligée à emprunter sur les
marchés monétaire en émettant des obligations (bons du Trésor) sur lesquels
évidemment elle doit payer un intérêt à ceux qui souscrivent (40% du montant
par des résidents, 60% par des non-résidents), ce qui a pour conséquence, qu'au
fil des années la dette s'alourdit d'un montant sensiblement égal au
"déficit", qu'il faut couvrir par l'emprunt, c'est-à-dire par
l'émission d'obligations nouvelles auprès du public et surtout des
investisseurs institutionnels (assurances, banques, etc).
Le déficit public, différence entre les recettes fiscales et les dépenses
publiques, inclus évidemment dans ces dernières ce recours à l'emprunt qui
équivaut à un cumul des besoins en capital nouveau, mais aussi en intérêts à
payer sur la dette existante.
C’est ainsi qu’entre 1980 et 2006, la dette a
augmenté de 913 milliards d'euros, alors que nous avons payé 1176 milliards
d'euros d'intérêts .
Synthèse :
Augmentation de la dette de fin 1979 à fin 2006 (en euros constants 2006):
de 229,15 à 1142,2 soit : 913 milliards.
Intérêts
payés : 1176
Solde
de la différence recettes/dépenses sans intérêts : 263
Si nous n'avions pas eu à emprunter ces 913
milliards d'euros sur les marchés monétaires, c'est-à-dire si nous avions pu
créer notre monnaie, faire exactement ce qu'ont le droit de faire les banques
privées, la dette qui était de 229 milliards d'euros début 1980 serait
totalement remboursée en 2006 grâce aux 263 milliards d'euros économisés
et nous disposerions en plus d'un solde de trésorerie positif de 263 - 229 = 34
milliards
d'euros.
Publication de la veille:
Les logiques financières à l’oeuvre ne sont jamais remises en cause.
Les plans de rigueur se multiplient : réduction de la
dépense publique, pression sur les salaires, et les conditions
de travail avec comme conséquences le développement du
chômage et de la précarité.
Le système capitaliste est en crise, il est dans
l’incapacité de répondre aux besoins de la
société et sa finalité.
L’accaparement des richesses produites au seul profit de
quelques uns conduit à l’austérité pour
tous. Il n’y a pas de fatalité à cela, il nous faut
reprendre la main en maintenant nos exigences en matière de
salaires, de santé, de retraite, d’éducation, de
droits sociaux, en refusant l’austérité
généralisée dès aujourd’hui.
En 2012 aux vues de son bilan, le président sortant est le
plus menacé d’une élimination dès le premier
tour.
La Gauche est organisée selon 2 pôles qui la
différencient : s’adapter au système pour en
corriger les excès ou chercher le dépassement radical, adaptation ou rupture.
Le PCF avec et dans le Front de Gauche vise à construire
le pôle radical qui donne le ton général à
la conscience de la Gauche, d’une gauche rompant avec la logique
d’accompagnement du capitalisme qui l’a mené
jusqu’à présent dans l’impasse.
C’est pourquoi nous mènerons une véritable
confrontation des points de vue à gauche sur le contenu et la
mise en oeuvre des transformations sociales nécessaires.
JEAN PARENTY
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