MONDE ET RELATIONS INTERNATIONALES
Agir pour un monde de paix
Le programme des
communistes : construire une autre Europe, agir pour changer le monde
Le combat pour la paix, le désarmement et la
sécurité doit être
réactivé. L’Union européenne
ne doit pas devenir une puissance militariste de plus,
qu’elle soit inféodée à la
superpuissance américaine ou même
qu’elle cherche, par hypothèse, à
s’en distancier.
Alors que les Etats-Unis militarisent à outrance les relations
internationales, développent le concept de guerre
préventive en appui à leur offensive
économique, commerciale et culturelle, la France et
l’Europe doivent être des acteurs
indépendants de type nouveau.
Cela suppose de s’émanciper de l’OTAN et
d’avancer vers sa dissolution, de prendre des initiatives
significatives en faveur de la sécurité
internationale : - pour éliminer les armes
nucléaires et toutes les armes de destruction massive,
- pour créer une dynamique de désarmement général,
- pour faire appliquer le traité de non-prolifération,
- pour instaurer un contrôle public national et international sur la vente d’armes,
- pour proscrire tout recours à la guerre comme moyen de régler les problèmes du monde, - ce qui implique notamment de reconquérir une maîtrise publique des
industries d’armement-
- pour promouvoir un multilatéralisme authentique,
- pour faire appliquer point par point tous les engagements pris par la communauté internationale tels que les "objectifs du
Millénaire" fixés par l’ONU.
La France, l’Europe ont une responsabilité essentielle à assurer en faveur de
l’établissement d’un Etat palestinien viable dans les frontières de 1967 vivant dans une
sécurité partagée avec Israël, du démantèlement du mur d’annexion et des colonies.
L’action doit également se poursuivre pour
l’arrêt de l’occupation en Irak et le
retour à la souveraineté des Irakiens avec
l’appui de l’ONU.
Les bases militaires étrangères en Méditerranée sont à
démanteler pour aboutir à une zone dénucléarisée, de paix.
La
France et l’UE doivent œuvrer à la solution politique et négociée de conflits
régionaux.
Agir pour un monde plus solidaire
Le programme des communistes : construire une autre Europe, agir pour changer le monde
Au lieu de promouvoir la libéralisation du commerce
international en faveur d’une libre concurrence ravageuse,
l’Europe doit se mobiliser en faveur de
l’émancipation des marchés et se
déclarer zone hors AGCS. Le mandat des
négociateurs européens dans l’OMC doit
changer.
Au lieu de rechercher un compromis avec les Etats-Unis afin
d’obtenir l’ouverture des marchés les
plus prometteurs pour leurs grands groupes respectifs, il
s’agirait de travailler
à une alliance durable avec tous les pays qui le souhaitent
pour faire émerger d’autres règles plus
solidaires, plus démocratiques, plus
responsables. Cette alliance stratégique concerne en tout
premier lieu les pays du Sud. Les Lampedusa, Ceuta et Melilla ont
dramatiquement illustrée cet urgent besoin. Le commerce
équitable doit être encouragé.
En divers points de la planète, la France est
présente avec des départements et territoires qui
pour plusieurs d’entre eux ont subi l’esclavage et
ont contribué à l’accumulation de
richesses pour le pays colonisateur.
Ces peuples, confrontés à une domination
néo-coloniale, sont aujourd’hui
fragilisés et appauvris. Une aide exceptionnelle
à leur développement est à assurer par
la France qui se doit de favoriser leur libre détermination
sur leur devenir institutionnel. Elle doit tenir son engagement de la tenue d’un
référendum sur l’autodétermination en Nouvelle
Calédonie.
Les
institutions financières internationales doivent
être réformées et
dégagées de la tutelle du dollar et des
marchés financiers, pour promouvoir une monnaie commune
mondiale de co-développement .
La
lutte contre les paradis fiscaux et les délocalisations
fiscales est menée avec détermination.
L’OMC doit être pleinement intégrée au
système des Nations Unies et réorientée en faveur du progrès social.
La
France et l’UE doivent s’engager pleinement en
faveur de l’annulation de la dette des pays pauvres.
Les
objectifs du Millénaire pour réduire la
pauvreté dans le monde mieux financés.
L’ONU doit être réformée,
démocratisée, avec le renforcement des pouvoirs de son assemblée générale,
l’augmentation des membres de son Conseil de sécurité et la coopération avec les
sociétés civiles, son rôle doit être revalorisé pour contribuer à la
promotion de rapports plus solidaires dans le monde, à la réduction des inégalités mondiales,
à la prévention des conflits et à la reprise du désarmement, à la réduction
des dépenses militaires, à la répression des trafics d’armes.
La France et l’Europe doivent se mobiliser pleinement pour faire
prévaloir un concept du développement solidaire
et durable. L’aide publique au développement doit
être accrue, réformée et
définie en fonction de leurs besoins avec les populations
concernées.
La lutte contre les grandes pandémies, et notamment
l’accès aux traitements par toutes les populations
de la planète, doit être une priorité.
Des coopérations favorisant la démocratisation de
l’accès aux soins et médicaments aux
plus démunis dans le monde aujourd’hui doivent
être développées. L’ONU doit
pouvoir assurer la coordination de la gestion des secours face aux
grandes catastrophes naturelles.
Agir pour une Europe sociale,
démocratique, solidaire, féministe, écologique et pacifique
Le programme des communistes : construire une autre Europe, agir pour changer le monde
- La promotion d’un modèle social européen solidaire et de haut niveau, en opposition
à la logique de mise en concurrence des populations, est la
première exigence.
L’ « Agenda de Lisbonne »qui enferme les décisions à prendre dans le cadre
du seul objectif de « compétitivité »
donc de mise en concurrence des travailleurs, des peuples et des territoires
doit être profondément remis en cause.
- Les politiques de réduction des dépenses publiques,
de précarisation des marchés du travail, de
déréglementation et de privatisation doivent
être abandonnées.
- Des politiques nouvelles sociales, économiques, industrielles et
;cologiques doivent être élaborées pour faire reculer le pouvoir des
marchés financiers, accroître,sécuriser et promouvoir l’emploi et la formation,
- Le dumping social et les délocalisations fiscales doivent être combattues par un ambitieux programme de
développement des pays entrants, financé en réduisant les inégalités sur le
continent.
- L’harmonisation par le haut des niveaux de protection sociale (santé,
retraites...) doit être systématiquement recherchée.
D’une manière générale, le rapport entre les
règles européennes et nationales doit être transformé, afin de faire toujours
prévaloir celle qui socialement est la plus favorable.
- Les services publics, avec de nouvelles créations à
l’échelle européenne doivent devenir un
pilier de la construction européenne, les directives de
libéralisation des services publics, la directive
Bolkestein, celle sur les services portuaires , ainsi que toute
directive poussant à l’allongement du temps de
travail doivent être abandonnées.
- Une nouvelle politique agricole commune doit être élaborée fondée sur la
sécurité et la souveraineté
alimentaire, rapprochant les paysans européens au lieu de
les mettre en concurrence, tournée vers le
développement des coopérations avec les pays qui
souffrent le plus de sous-alimentation.
- Une Charte européenne de l’environnement devrait
être adoptée.
Ces nouvelles orientations impliquent des moyens économiques et
financiers : transformation du pacte de stabilité
en pacte pour la croissance et l’emploi, réforme
du statut et des missions de la BCE, augmentation et
réorientation du budget européen...
La promotion d’une Europe de l’égalité des droits est la seconde
exigence.
Une grande offensive européenne doit être
menée en concertation en faveur de la dignité
humaine, contre la pauvreté, l’exclusion, les
divisions et discriminations.
Les politiques d’Europe forteresse, de stigmatisation des
étrangers non communautaires doivent être
abandonnées et les accords de Schengen
renégociés au profit d’une action
résolue de l’Europe en faveur de politiques
nouvelles de migrations internationales et de
co-développement.
L’égalité homme-femme doit être une valeur fondamentale de
l’Union, l’élimination des rapports de
domination un de ses objectifs prioritaires. Des mesures contraignantes
seront prises à cet effet, avec une harmonisation sur les
dispositions les plus progressistes, en particulier
l’adoption une loi cadre contre les violences faites aux
femmes ainsi que la légalisation de l’IVG dans
tous les pays européens..
- La troisième exigence est celle
d’une démocratisation radicale de la construction
européenne.
Le verdict populaire doit être respecté : la
France doit affirmer qu’elle ne ratifie pas le
traité constitutionnel européen et donc que
celui-ci est caduc.
Elle doit abroger la modification de la constitution française
effectuée en vue de la ratification du TCE.
Un nouveau traité, définissant les politiques
sociales, économiques, monétaires,
environnementale, de défense doit être mis en
chantier. Le socle de cette refondation de l’Union, incluant
une nouvelle Charte des droits fondamentaux contraignante, doit
être soumis au débat et à la
décision, par référendum, des peuples
européens.
Ce nouveau cadre fondé sur les principes de liberté,
d’égalité, de pluralisme, de
laïcité, appuyé sur la
primauté des droits fondamentaux et des libertés
de la personne, étendra les pouvoirs de contrôle
et d’intervention des citoyennes et des citoyens dans la vie
économique, sociale et politique à tous les
niveaux .
Il organisera le recul des pouvoirs de la Commission au profit du
Parlement européen et des Parlements nationaux dont les
droits d’initiatives, de codécision, de
contrôle seront renforcés. Le mode de scrutin en
France pour le Parlement européen doit se faire sur la base
d’une liste nationale à la proportionnelle.
La construction européenne doit se poursuivre dans le plein
respect du droit de chaque peuple à disposer de lui
même..
- La quatrième exigence est celle
d’une Europe agissante pour une mondialisation de
solidarité.
La France et l’Europe doivent bannir de leur politique tout
aspect de néocolonialisme, cesser de soutenir des
régimes bafouant les droits humains et fermer leurs bases
militaires permanentes à l’étranger.
L’Union a un grand rôle pour développer de nouvelles
relations en Méditerranée, avec les pays du Sud
en général, et tout particulièrement
avec l’Afrique et l’Amérique Latine..
Elle doit être en pointe dans la promotion des politiques de
co-développement.
Haut de page
|